Boites bleues et drapeau noir

Publié le par François

Promenade dans les traboules de la Croix Rousse, à Lyon.
Des passages presque souterrains entre les maisons, sombres ; murs teintés d’ocre ; lumières rappelant de-ci de–là les casbahs marocaines.

Hauts lieux de l’histoire sociale, ces traboules : c’est de là que partirent les révoltes des Canuts (les ouvriers des soieries) en 1831, 1834 et 1848.
Des grèves qui tournèrent à l’insurrection.
Phénomène précurseur de la Commune de Paris et naissance du drapeau noir, en signe de deuil, portant la devise des révoltés : « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ».
Du côté du gouvernement, on diabolisait déjà ceux qui défendaient leurs droits à un salaire décent (simplement de quoi s’acheter du pain, alors…)
Casimir Périer, le Président du Conseil en 1831, déclarait que « la société ne se laisserait pas menacer impunément »…
Aujourd’hui, quand une catégorie professionnelle défend ses droits par la grève, on dit qu’elle prend les autres en otages.

La bêtise et la cupidité n’ont pas changé de camp.

Publié dans quotidien

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F
Philippe> Oui... mais on dirait parfois que nos "grands décideurs" n'y apprennent rien... :((<br /> Linda> C'est vrai que ça ressemble un peu à une ruelle de casbah. C'est d'ailleurs ce que je dis dans le texte. Les villes françaises, même hivernales nous réservent parfois des surprises...
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L
J'ai cru que c'était au Maroc ou dans ces coins là!
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P
L'histoire éclairera toujours la réalité d'aujourd'hui.
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