Nivéole printanière ( Leucojum vernum )
Son impatience à fleurir est telle qu’elle aurait pu s’appeler Perce-neige. Mais ce nom est réservé au Galanthus nivalis. Malgré leurs similitudes, on ne trouve jamais les deux plantes au même endroit : elles ne font pas bon ménage paraît-il.
Curieusement, ces fleurs gaies aiment cette période triste où l’hiver traîne en longueur et n’en finit pas de mourir…
Comment la reconnaître : La Nivéole est de la famille des AMARYLLIDACEES, comme la Jonquille ou le Narcisse. Comme ses cousines, elle a des feuilles étroites et allongées.
Cette merveilleuse petite fleur dont le grelot couleur de neige est taché, sur chaque pétale, d’une goutte d’un jaune délicat.
Ce grelot penché vers le sol ressemble à une minuscule lampe de chevet "rétro" : les maîtres verriers des années vingt se sont inspirés de cette fleur comme ils l’ont fait de l’Ancolie, du Liseron, de la Tulipe, de certaines Orchidées, ou du Narcisse.
De ce grelot se dégage un fugitif et délicat parfum printanier.
Si vous avez la chance de rencontrer les Nivéoles au cours d’une promenade de fin d’hiver, vous verrez qu’elles constituent parfois de très importantes colonies d’individus frileusement serrés les uns contre les autres. Gardez à l’esprit que cette apparente abondance est trompeuse : la Nivéole est néanmoins très rare et protégée chez nous. Respectez-la donc : pas de cueillette, pas d’arrachage. Merci pour elle !
Etymologie : Le nom scientifique de la plante est constitué des deux racines grecques "leuko", blanc et "ion", violette. Pourquoi violette ? Je vous le demande un peu, et même beaucoup comme disait Jacques PREVERT, car ces deux plantes n’ont aucune ressemblance et n’ont, à ma connaissance, aucun point commun… Bizarre !
Pour ce qui est de "vernum", ce qualificatif signifie printanier.
Quant à, Nivéole, venant du Latin "nix", neige (névé, nival et nivôse ont la même origine), il fait référence à la fois à la couleur blanche de la fleur, et à la précocité de la plante.